Ubuntu pour un Nouveau Cameroun pense l’action politique à partir de la conscience philosophique qui refuse la résignation et redonne un sens efficace au collectif du peuple qui se remet enfin à espérer.

Chez Ubuntu pour un Nouveau Cameroun, notre engagement s’enracine dans une réflexion profonde sur la condition humaine, le langage, le pouvoir et la justice au Cameroun. 

Cette réflexion s'appuie sur 4 dimensions : le diagnostic pyschanalytique et anthropologique du Cameroun grâce à la pensée de Jacques Lacan, l'apport d'une nouvelle philosophie de vie et d'une esthétique existentielle avec la pensée de Friedrich Nietzsche, une éthique déontologique et une philosophie morale des Lumières avec les enseignements de Emmanuel Kant, et, enfin, une philosophie éthique de l'altérité et une phénoménologie du visage avec l'apport intellectuel de Emmanuel Levinas. 
Lacan nous aide à comprendre le désir collectif pour le peuple camerounais, Nietzsche à réveiller la puissance de création des camerounais, Kant à rétablir la rigueur morale et l’universalité du devoir pour ceux qui ont la possibilité de diriger le Cameroun, Levinas à remettre le visage humain de chaque camerounais et des souffrances actuelles au centre de toute décision et de toute proposition politique.
Cette page est une invitation à découvrir les fondements philosophiques qui éclairent notre vision d’un Cameroun qui se relève, se transforme, s’élève.

Penser le désir, le langage et le manque

Nous nous inspirons de Lacan parce que la politique, au fond, c’est une affaire de désir collectif.

Le peuple n’est pas un agrégat d’intérêts économiques : c’est un sujet divisé, traversé par le manque, à la recherche de sens.

L'approche psychanalytique de Lacan appliquée au Cameroun, se fonde sur le fait que la parole est fondatrice du lien social. Le politique ne doit pas flatter ou manipuler, mais créer un espace symbolique où le peuple peut se reconnaître dans un récit commun. Lacan nous apprend aussi que toute reconstruction passe par une reconnaissance des traumatismes de la société camarounaise, et que le refoulé politique – les violences, les échecs, les trahisons historiques – doit être symbolisé, pas oublié.

Penser la volonté de puissance, la création, le dépassement

Nietzsche nous inspire parce qu’il invite à dépasser les fatalismes, à dire non à la résignation. Le Cameroun, comme beaucoup de pays meurtris, est confronté à une forme de nihilisme doux, à une perte de foi en l’avenir.

Nous refusons cette fatigue historique des dirigeants des partis et mouvements politiques actuels. À la manière du Nietzsche de Zarathoustra, nous croyons en la capacité d’un peuple à se réinventer, à transmuter la souffrance en force créatrice. Notre politique, ce n’est pas une gestion molle de l’existant : c’est une affirmation radicale, voire révolutionnaire du possible.

Penser la responsabilité, l’universalité, l’autonomie

Kant est central dans notre exigence de moralité et de rigueur républicaine. Pour nous, un État juste, c’est un État qui obéit à des principes universalisables : ce que nous faisons pour un citoyen, nous devons être prêts à le faire pour tous.

Nous refusons le clientélisme, les traitements de faveur, la politique à géométrie variable. Nous croiyos en une raison pratique guidée par le devoir, et nous voyons dans l’idée kantienne de paix perpétuelle une boussole pour penser un fédéralisme équilibré, une coopération régionale, une refondation du contrat social.

Penser la primauté de l’Autre, la justice humaine, la responsabilité infinie

Levinas nous inspire dans notre rapport à l’Autre, à l’altérité irréductible. Notre pensée politique commence par un visage, pas par un programme. Nous ne voulons pas gérer des masses, mais répondre à des visages, à des détresses concrètes de la vie des camerounais et des camerounaises qui vivent au Cameroun et y souffrent tous les jours.

Nous croyons que la justice véritable ne naît pas dans les textes, mais dans la rencontre éthique, dans la capacité à voir l’autre dans sa vulnérabilité, à ne jamais le réduire à un moyen. Levinas fonde ainsi notre vision d’une politique de la dignité.